Je me suis mise au défi cette année de lire la bible en entier, comme on lirait un bon vieux bouquin. J’ai commencé par l’Ancien Testament et déjà je suis au livre des Psaumes. J’y vais lentement mais sûrement, en essayant de lire au moins trois chapitres par jour. Récemment, j’ai été émue par le verset biblique que je me propose de partager dans ce billet. La barre est haute, ai-je pensé, mais je veux bien m’engager à me surpasser encore une fois.
Je vous mets rapidement en contexte. Nous sommes d’avis qu’il faut pardonner lorsque nous sommes offensés, déçus, blessés, trahis même par nos conjoints, toutefois pardonner veut-il dire également oublier? J’avoue que je suis souvent tentée à la prochaine dispute ou même sans aucune raison particulière d’utiliser une offense pardonnée pour faire un reproche, narguer, acculer et critiquer, quitte à remonter très loin dans le temps. Cette manière de faire nous porte à voir l’autre à travers ses erreurs passées, à l’identifier et l’associer de manière definitive à ces défaillances. C’est aussi faire preuve de peu d’indulgence envers l’autre, et maintenir une atmosphère de culpabilité malsaine et non propice à la restauration qui devrait prendre place après une offense.
Je ne pense pas que rappeler sans cesse les fautes de l’autre apporte un quelconque soulagement ou satisfaction. Sur le moment peut-être nous gérons nos frustrations par cette attaque facile, mais cette démarche n’est pas constructive et remets en question la sincérité de notre pardon. Inconsciemment nous cherchons encore à faire souffrir l’autre en le condamnant. Il se peut que ce soit un signe que nous n’avons pas pardonné et qu’il faut encore vaquer à la prière pour que Dieu nous aide .
Au psaume 103 : 12, il est inscrit: » Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions« . Cette image m’a émue aux larmes, et je me suis mise à comparer mon attitude à celle de Dieu… Dieu est si bon envers moi! Malgré le fait que je pèche quotidiennement et continuellement depuis plus de trente ans, il ne m’identifie pas à travers mon péché; lorsque j’obtiens son pardon, mes péchés sont complètement oubliés. Jésus me dit comme à la femme adultère, moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pêche plus!
Je vous l’accorde, les standards de Dieu sont très élevés néanmoins je crois qu’ils sont établis pour que nous les suivons et pratiquons. De plus, si Dieu qui est le seul juste, le seul parfait et le seul saint peut nous traiter avec une si grande faveur lorsque nous commettons des transgressions, à combien plus forte raison devrions nous traiter nos conjoints et ceux que nous aimons avec clémence. Si jamais vous n’arrivez pas à oublier, faites au moins l’effort de ne plus en parler.
Enfin, cela ne sert à rien de laisser volontairement le poids des erreurs du passé, hypothéquer notre avenir conjugal. Gardons les yeux sur l’objectif ultime : un couple épanoui marchant selon les préceptes bibliques.
C’est vrai que nous les femmes avons tendance à remettre d’ancienne disputes ou offenses sur la table à chaque occasion pour justifier nos peurs ou nos réactions un peu extrêmes. Comme tu as dit, si on arrive pas à oublier, il vaut mieux faire l’effort de ne pas en parler. Avec le temps, ça n’aura plus autant d’effet sur nous! 👌
J’aimeJ’aime